Marsannay, sans murée ni persillé
On prend les mêmes et on recommence. Les mercenaires rescapés du Déboulé de la Bergamotte de la semaine dernière – Laurence, Jean-Emmanuel, les deux Patrick, Josiane et moi – se retrouvent aujourd’hui chez les "Pataras" de Marsannay la Côte, ce village dit « Porte d’Or de la Côte de Nuits ».
Ce village est réputé pour son vignoble car c’est la seule appellation « Village » de Bourgogne s’exprimant aussi bien en rouge qu’en blanc ou en rosé. Ah... les rosés de Marsannay.... Leur tendresse et leur fruité expriment si bien la pêche de vigne et la groseille... Tiens, connaissez-vous la « Murée de Marsannay», cet apéritif local fait avec du rosé et de la crème de mûre ? Goutez donc ça avec un « persillé » de Marsannay, nature ou aromatisé au cassis, au pain d’épices, à la moutarde ou au foie gras de chez Renard, vous m’en direz des nouvelles.
Bon, on n’est pas venu pour faire un « tournois de bouche » avec les des « Gourmets de Marsannay »... Cette confrérie organise en effet régulièrement des «tournois» où l'on croise plus le verre que l'épée et des « ROP » (Rencontres Œnophiles Pataras).
Evidemment, ça va moins vite qu’à Nancy ! Petite série d’échauffements en essayant de copier les mouvements d’Arja Jalkanen Meyer vus à Nancy puis départ direction les combes Sémetrot et Pévenelle à travers la forêt de Couchey et le Bois des Francs. L’orage de cette semaine a raviné quelque peu les chemins, mais c’est propre et très praticable. Nous croisons le redoutable sentier Félix Batier qui relie Dijon à Nuits Saint Georges avec ses 2000 m de dénivelé. Un peu juste pour aujourd’hui, Patrick travaille, donc pas le temps.
Nous ne croiserons pas le faucon pèlerin qui niche quelque part sur les falaises alentours. Nous ne verons pas les « îlots de sénescence » de la Combe Pévenelle, ces zones où l’on renonce à toute exploitation pendant 30 ans et où les arbres sont laissés jusqu’à leur mort et leur décomposition. Nous ne verrons pas non plus les stalactites de glace en passant à proximité de la « roche qui pleure ». Et nous ne gouterons ni la « murée de Marsannay», ni le persillé de Renart, pas plus que l’un des prestigieux vins des Echezeaux, Champs Perdrix et autres Clos du Roy. Sérieux quoi !
Cela fera au final un beau circuit très souvent effectué dans la fraicheur des sous-bois, sur des chemins adaptés à la marche nordique avec un dénivelé sympa.