Tirés à quatre épingles à Marsannay

Jean-Luc, Patrick et moi avons repéré un nouveau parcourt de 13 km au départ du Sapin du Garde de Marsannay la Côte, jeudi dernier. Les chemins sont larges,  ils permettent un bon planté de bâtons et  ils présentent un bon dénivelé. J’ai donc proposé à Jean-Emmanuel, Josiane, Jean-Pierre, Jean-Luc et Odile de le refaire, ce samedi.

Dans la longue montée de la Combe Sémetrot, quelques mésanges bleues, pouillots siffleurs et grives musiciennes, délogés la semaine dernière du plateau de Chenove par les incendies, nous encouragent vivement.

Sans hésiter, nous passons du versant Mer du Nord/Atlantique au versant Méditerranée, en traversant le GR7 Vosges/Pyrénées. Nous nous dirigeons d’un pas allègre vers le Creux Saint Hubert où d’éminents archéologues cogitent parfois sur le pourquoi des épingles en bronze trouvées dans les tombes datant de l’Age du Bronze. Mais ceci n’est pas plus idiot, selon moi, que d’imposer le nombre d’épingles devant fixer les dossards des marcheurs nordiques en compétition et de pénaliser celui qui n’a pas mis toutes ses épingles. Que voulez-vous,  il faut être « tiré à quatre épingles » pour pratiquer la MN...

Nous traversons à nouveau la ligne de partage des eaux du GR7 et entamons notre retour en direction de la Combe Pévenelle. Ce serait bien étonnant que la « Roche qui Pleure » verse des larmes en ce moment... Nous reviendrons cet hiver pour admirer les belles stalactites de glace.

Nous retrouvons les vignes de Marsannay distinguées par l’UNESCO, qui vient d’inscrire les « Climats de Bourgogne» au Patrimoine Mondial de l'Humanité . Nos « Climats »  rejoignent ainsi les Pyramides d’Egypte, le Grand Canyon, le Taj Mahal ou la Grande Muraille de Chine. Le mot « Climat n’a rien à voir ici avec la  météo.  Il s’agit d’un terme spécifiquement bourguignon qui désigne le terroir viticole. « En Bourgogne, quand on parle d’un Climat, on ne lève pas les yeux au ciel, on les baisse sur la terre » comme dit Bernard Pivot.  

Nous croisons et recroisons « Le Batier » qui fête ses 60 ans cette année et qui semble nous défier. C’est en effet en 1955 que le brave Félix a tracé ce mythique parcours de 51 km et de près de 2000m de dénivelé. Au deuxième croisement, Jeb ne peut pas résister et il grimpe à l’assaut de ce sentier mythique. Nous le retrouverons au parking. A-t-il voulu tester sa nouvelle montre connectée Fitbit ? Toujours est-il qu’il sera arrivé au parking bien avant nous, avec un kilométrage quasi identique et malgré la cousine rencontrée sur le Batier. Il n'a pas chomé, Jeb. La Fitbit n’a détecté aucune phase de sommeil, en tout cas.

La table de pique-nique ne servira aujourd’hui qu’à effectuer quelques étirements des ischio-jambiers. Mais, rassurez-vous, rendez-vous est pris pour des étirements des muscles temporo-mandibulaires.

Jean-Luc est bien tenté de nous convier à un petit Molkky. Mais le temps est compté et nous n'aurons droit qu'à une initiation pour certains (ou un rappel pour d'autres)  des règles de base du Molkky.

Beau parcours en tout cas, à refaire.