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B.NW ** Bourgogne Marche nordique ** Burgundy Nordic Walking ** B.NW
8 février 2015

Combe Persil, pas si facile !

Ce matin, alors qu’il fait un frio à vous tourner en glaçon, nous allons rendre visite à la « Dame Blanche ». Non point la lavandière de Fontaine de Jouvence qui s’attaque aux marcheurs nordiques. Non, je veux parler de la Dame Blanche qui brandit un paquet de la célèbre lessive dans la pub Persil, avec son chapeau florentin et sa belle robe blanche. Nous allons en effet à la Combe Persil.

persil4

Pourquoi cet endroit s’appelle-t-il « Combe Persil » ? Est-ce en l’honneur de la première lessive « auto-active », Persil ? Est-ce pour rendre hommage à Jean Charles Persil, ce ministre (bien connu) de la justice sous la Restauration ? Ou serait-ce pour se rappeler l’existence de l’idyllique île Persil, ce gros rocher espagnol situé tout près de Gibraltar, habité par quelques chèvres et revendiqué par le Maroc ?

Certains historiens prétendent que le nom de cette combe serait lié au jambon persillé apporté à Dijon par les moines de Cîteaux au 12ème siècle pour fêter la fin du carême. La combe aurait donc pu s’appeler « Combe du Jambon Persillé ». On l’a échappé belle...

D'autres historiens, plus sérieux, disent que l’origine de la Combe Persil remonterait à l’époque gallo-romaine. En cet endroit en effet, pousse une plante herbacée qui ressemble étonnamment au persil, mais qui n’est pas du persil. Il s’agit de la petite ciguë, encore appelée faux-persil ou persil des chiens et qui est très toxique. Afin de masquer les odeurs d'alcool qui persistaient après leurs orgies, les romains consommaient abondamment du persil. Les gaulois présents dans la région auraient délibérément laissé pousser le faux persil dans cette combe, espérant que les troupes de la légion romaine Africa , stationnées au Camp César du Mont Afrique, la confondent avec le vrai persil avant la bataille d’Alésia. Apparemment, cela n’a pas suffi.

D’autres enfin disent que c’est en hommage à une célèbre dijonnaise, Madame Persil, que cette combe est ainsi nommée.Vous vous souvenez ?  « Quelle heure est-il, Madame Persil ? Sept heures et quart, Madame Placard.  En êtes-vous sûre, Madame Chaussure ? Assurément, Madame Piment... ». C’est assurément cette version que je retiendrai. 

Si la comptine nous réchauffe les quelques neurones qui nous restent, ça n’empêche pas de claquer des dents. C’est un froid à vous rompre les bâtons, nom d’un chien !  « Oignons à trois pelures, signe de froidure » dit le proverbe. Moi j’en ai mis quatre, des pelures, et je me pèle les meules quand même. Allez, on va speeder un peu pour se réchauffer.

Sous la houlette de Jean-Emmanuel, nous traversons le « Jardin des Poétes» et découvrons un vieux puits puis nous prenons la direction du fort de la Motte Giron, enneigé. C'est l'occasion de faire quelques photos et, en « Bonux», d'écouter Jeb nous rappeler l'histoire des forts et redoutes de la place de Dijon (1). Nous continuons à grands pas vers la Combe à la Serpent à la recherche d'Iznogoud le grand « Vizir » et d'« Ariel », la petite sirène, cousine de la Vouivre. Le chemin est large et propre, un « Paic » ! Malgré le froid, le soleil est là et il fait du bien. C’est « Xtra » ! Espérons que nous ne croiserons ni mauvais « Génie » ni « Le Chat » noir qui rôde vers la (Super) « Croix » des Valendons. Tu délires complètement, « Omo » Nordicus  !

Le tapis de neige est « plus blanc que blanc » comme dit la pub de « Skip bleu »...Bleu éclatant, c'est justement la couleur du ciel. C’est un réel plaisir de marcher sans salir les chaussures et de planter les bâtons dans la poudreuse.

Les étirements seront avantageusement remplacés par le chaud et délicieux café de Jeb et Brigitte et par le pain d'épice de Dame Laurence. 

La trace est ici.

(1) entre 1875 à 1883, un ensemble de six forts ceinture l'agglomération dijonnaise  : Asnières, Varois, Sennecey, Beauregard, la Motte Giron et Hauteville. Au lendemain de la défaite traumatisante de 1870,  la place de Dijon, important nœud de communications routières et ferroviaires, est choisie, avec Langres, Besançon, Reims, Laon et La Fére, pour constituer la "deuxième ligne" du système de défense mis au point par le général Séré de Rivière, surnommé "le Vauban" du XIXe siècle.  

7 fevrierbis

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